Les présidents de conseils régionaux, réunis dans le cadre de l’Association des régions de France (ARF), ont reconduit Alain Rousset, président d’Aquitaine à la présidence de leur association. Martin Malvy, président de Midi-Pyrénées, qui a été le président le mieux élu de France avec 67,77 % des voix, succède à Ségolène Royal, président de Poitou-Charentes comme porte-parole de cette association pluraliste – quoique dominée par les élus socialistes – où siègent Philippe Richer, président d’Alsace et ses collègues réunionnais et guadeloupéen. Le première décision de l’association a été de demander audience à la présidence de la République, « demande solennellede rendez-vous » (sic) formulée par Alain Rousset.
« Nous demandons que se mette en place un dialogue entre l’Etat et les régions, comme cela se pratique dans tous les pays décentralisés ou fédéraux », déclare le président de l’ARF . « Le gouvernement doit ouvrir le dialogue avec les régions autrement qu’en nous convoquant à une conférence sur les déficits publics dans lesquels nous ne sommes pour rien. Nous sommes disponibles pour un dialogue républicain et constructif. » Justement, la pochaine réunion de la Conférence nationale sur les déficits publics est prévue vers le 20 mai. Nicolas Sarkozy recevra-t-il les présidents de région avant cette date ? Les présidents de région socialistes boycotteront-ils la conférence comme ils l’avaient fait pour la première réunion au premier trimestre ?
La campagne électorale des régionales est terminée. Le temps des invectives est clos. Du moins peut-on l’espérer. Car l’Etat a besoin des régions, comme les régions ne sont efficaces que dans un partenariat constructif avec le pouvoir central. Martin Malvy fait remarquer que la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, vient de saisir les conseils régionaux, la semaine dernière, pour qu’ils participent financièrement aux nouvelles sociétés d’accélération du transfert de technologies (SATT). Dans l’intérêt de tous, et d’abord de la France et des Français, le dialogue républicain doit reprendre.