Le Cercle du Secteur Public organisait, hier soir, à Paris dans les salons du Cercle républicain, les Ateliers du sens, avec l’Association des administrateurs territoriaux de France. Thème retenu : le management de la génération Y avec deux invités intervenants : Julien Pouget, fondateur de La Génération Y.com, auteur de Recruter et manager la génération Y (Ed. Vuibert), et Olivier Fécherolle, directeur général Europe de Viadeo, directeur général fondateur de Keljob. La génération Y désigne les enfants de baby-boomers qui constituaient eux-mêmes la génération X. Nés avec la culture du numérique, ces jeunes de la génération Y ont de nouveaux rapports au travail, au lien social. Comment mieux les connaître et les intégrer, notamment dans les administrations ? Adeptes des réseaux sociaux, des jeux de rôles, développant de nouveaux rapports à l’autorité, ils arrivent sur le marché du travail et dans les structures professionnelles avec des attentes nouvelles.
Cette génération Y est la génération de l’instant. « Ils veulent tout, tout de suite », explique très bien Julien Pouget. Génération mondialisée, fille d’Erasmus et des voyages low-cost, elle ne connaît pas de limites de frontières. Cette génération a un rapport différent au travail. Les Y travaillent avec leur chef, plus que pour leur chef. Il faut savoir gagner leur confiance. C’est une génération qui a besoin de sens, qui veut savoir pourquoi elle travaille. On l’a d’ailleurs souvent baptisé la génération Why. C’est aussi la génération de l’émotion, avec des jeunes qui n’hésitent pas à faire part de leurs émotions dans la vie professionnelle contrairement aux générations précédentes.
La génération Y vit le monde du travail à l’horizontal. Elle préfère les réseaux sociaux, le travail collaboratif aux rapports hiérarchiques traditionnels. Pour Olivier Fécherolle, le réseau porte en soi un certain nombre de valeurs comme la transparence, « il place l’individu au centre d’un éco-système avec une information très personnalisée. » À l’heure des réseaux sociaux, et surtout d’un réseau social professionnel comme Viadeo, l’e-réputation devient capitale : « mon meilleur actif, c’est moi, chacun fait en ligne son propre marketing, » explique le responsable de Viadeo. Les réseaux bouleversent les organisations. L’enjeu est bien, pour les employeurs publics comme pour les entreprises, de savoir intégrer ces nouveaux acteurs avec leurs codes, leurs valeurs et leurs engagements.