Les médias français ont largement relayé l’annonce faite par Nicolas Sarkozy, lors de son déplacement à Haïti et aux Antilles la semaine dernière, de la tenue, le 25 mars prochain à la Guadeloupe, d’une conférence des villes et régions du monde sur la reconstruction d’Haïti pour fédérer les initiatives des collectivités territoriales. Merci au Président de la République d’en avoir informé nos chers confrères, mais pas plus que le coq ne fait se lever le soleil, l’Elysée n’est à l’origine de cette action internationale des pouvoirs locaux. Rendons à César, Bertrand Delanoë, ce qui appartient aux grandes associations de collectivités territoriales, l’AIMF (Association internationale des maires francophones) et CGLU (Cités et gouvernements locaux unis) que préside le maire de Paris.
L’action internationale des gouvernements locaux, la solidarité des villes a un fonctionnement éprouvé dans la gestion de grandes crises. Déjà, le 25 janvier dernier à Montréal, une première réunion a eu lieu avec une déclaration d’appui de l’AIMF et de CGLU pour contribuer aux efforts de reconstruction des villes haïtiennes. D’autres rendez-vous sont prévus : bureau de l’AIMF le 26 mars à Liège, et surtout bureau de CGLU, le 26 avril à Chicago, pour la traduction opérationnelle, en faveur des villes haïtiennes, des conclusions de la Conférence sur la Reconstruction organisée à l’ONU le 31 mars. Le rendez-vous de la Guadeloupe est une étape dans ce calendrier.
Le foisonnement des initiatives territoriales en faveur des villes haïtiennes est impressionnant comment en témoigne la liste sur le site de CGLU. Les collectivités locales françaises sont exemplaires. Leur action et leur savoir-faire en matière d’urbanisme sera bien utile. Les régions de France ont déjà proposé d’intervenir pour la reconstruction des lycées selon des normes antisismiques.