Le ministre François Baroin et son secrétaire d’État Georges Tron, en charge de la fonction publique, viennent de confier une mission au Conseil général de l’Industrie, de l’Énergie et des Technologies pour développer le télétravail dans la Fonction publique. Après avoir dressé un bilan des pratiques de télétravail dans les trois fonctions publiques, la mission devra identifier les conditions de la réussite du développement de ce mode d’organisation du travail.
En 2006, le député de Lozère, Pierre Morel À l’Huissier, avait remis au gouvernement un rapport sur le télétravail et son développement dans les sphères publiques et privées. Tout y était dit sur les freins et les leviers à actionner pour développer le télétravail. En 2009, dans un autre rapport, le Centre d’analyse stratégique montrait le potentiel de développement du télétravail, pouvant concerner jusqu’à 40 % à 50 % des emplois à l’horizon de dix ans (mais pas pour la totalité des horaires travaillés). Toutes les fonctions ne sont pas « télétravaillables », notamment dès lors qu’elles n’utilisent pas les TIC. Les marges principales de progression du télétravail en France, comme à l’étranger, résident dans la diffusion du télétravail partiel, un à deux jours par semaine. En effet, un temps complet peut poser des problèmes d’isolement du salarié et réduire les gains de productivité associés au télétravail, le maximum de productivité étant atteint pour un ou deux jours de télétravail par semaine. A contrario, les effets positifs pour les entreprises (immobilier) et pour la collectivité (déplacements) sont plus nets en cas de diffusion de ce mode d’organisation à une grande partie des salariés (20 % ou 30 % minimum).
L’ACIDD (Association communication et information pour le développement durable) rappelle que le nombre de salariés français ayant recours au télétravail, travailleurs à domicile et nomades inclus, n’est que de 6% à 7% en France, contre 23% en Allemagne, en Finlande et au Danemark et jusqu’à 25% de la population néerlandaise. Parallèlement, en France, le temps moyen consacré quotidiennement au transport pendulaire (domicile – travail) dépasse les 90 minutes. Et l’ACIDD pose une bonne question : peut-on considérer que sur ce temps moyen, une heure est en trop pour un million de personnes ? Un million d’heures par jour qui pourraient être consacrées au progrès social, à l’éducation et à la culture, à la socialisation, à sa santé, à la solidarité, et au développement durable des territoires.
Illustration : cabane design pour le télétravail à la maison présenté sur le réseau social spécialisé zevillage.net
Merci du lien.
Si les équipements pour télétravailler dans votre jardin vous intéressent, je vous recommande aussi cet article http://twurl.nl/hoibs5 ainsi qu’un autre à venir en fin de semaine sur un nouveau bureau très « écolo » 😉
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