Casinos : rien ne va plus

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La vente, cette semaine, par Accor de sa participation dans le GroupeLucien Barrière attire l’attention sur une catégorie atypique de délégataires de service public. Après un échec d’entrée en bourse de Lucien Barrière, en octobre dernier, le groupe Accor a eu des difficultés à réaliser cette cession et, finalement, c’est la holding financière Fimalacqui le remplace comme actionnaire de référence du leader des casinos en gestion déléguée pour les collectivités territoriales françaises avec 33 établissements et une part de marché de 31 % .La difficulté de réalisation de cette vente témoigne du repli de l’activité des casinos. En France, l’exploitation des casinosest réservée aux stations balnéaires, thermales et climatiques, ainsi qu’aux villes touristiques de plus de 500 000 habitants disposant d’un centre dramatique national ou d’une scène financée pour plus de 40 % par les collectivités territoriales. Cinq groupes détiennent la majorité du marché des casinos en France (Lucien Barrière, Partouche, Tranchant, Joa – ex Moliflor – et Emeraude).

Une étude de Coach Omnium, cabinet spécialisé dans le secteur du tourisme montrait il y a quelques mois que, pour l’exercice 2008-2009, l’ensemble du secteur casinotier en France a enregistré une régression de 8,19 %. Pour autant, précise l’étude, « le marché français des casinos est, en 2008, le premier en Europe, réalisant 28 % du PBJ total européen. » En France, le PBJ (produit Brut des Jeux représentant les sommes investies dans le jeu après paiement des gains) se répartit entre les machines à sous (2,15 milliards d’euros, soit 91,7 % du PBJ total, en baisse de 9,3 % par rapport à l’exercice précédent),
 les tables de jeux (roulette, boule, black jack… pour 193,6 millions d’euros, soit 8,3 % du PBJ total, en progression de 6,4 %).  Toujours selon la même étude, l’activité avait régressé depuis 2007, de près de 16 % sur deux ans et de plus de 8 % sur la seule année 2008. « À nombre de casinos constant – c’est-à-dire en excluant les nouveaux casinos – la régression est de 13 %. 
Cette baisse de chiffre d’affaires s’accompagne d’une chute de 13,55 % de la fréquentation. » La faute en est, paraît-il, au développement des jeux en ligne et à la loi anti-tabac qui découragent les joueurs de cumuler leurs vices tabagiques et casinotiers et bien sûr au contexte économique général.

Cette évolutionn’est pas sans conséquence pour les villes touristiques. Selon Coach Omnium, les prélèvements obligatoires ont représenté 55 % du PBJ pour l’exercice 2009, soit 1,28 Milliard d’euros qui se répartissent ainsi : 61 % pour l’État, 18 % pour les organismes sociaux, 21 % pour les communes. Au-delà des prélèvements obligatoires sur le PBJ, les casinos ont consacré 95 millions d’Euros aux activités touristiques locales. Cette contribution touristique supplémentaire concerne l’ensemble des domaines permettant de renforcer l’attractivité touristique des communes et de leur région, activités culturelles, sportives, événementielles.

 

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