Une communication, deux intercommunalités

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Les Rencontres nationales Communication & intercommunalité qui se sont tenues à Evry les 30 et 31 mars à l’initiative de Cap’Com et de l’ADCF ont bien montréla singularité de cette communication publique de proximité. Dans la communication intercommunale, comme l’a expliqué Manuel Vals, président de la communauté d’agglomération Evry Centre Essonne, « il faut respecter les rythmes. » Bel euphémisme pour dire que la communication intercommunale doit veiller à respecter les identités communales et les susceptibilités des maires qui composent le conseil communautaire. L’interco progresse au rythme de son acceptation par les acteurs locaux. Tout l’enjeu, selon l’élu d’Evry qui est un communiquant chevronné, est de « construire un discours commun sur des objectifs partagés. »

Dans la mise en œuvre de cette communication, on retrouve le clivage entreune intercommunalité de service, coopération technique entre communes, etune interco de projet centrée sur la construction de l’identité du territoire. Comment concilier ces deux visions de l’intercommunalité ? La communication intercommunale doit tout simplement trouver sa place à côté des communications communales. Une enquête très instructive menée auprès des communicants intercommunaux par Cap’com et Epiceum montre que la mutualisation des services communication entre les communes etleur communauté reste très minoritaire, moins de 5 %. La coordination entre les services des collectivités et de l’EPCI est à peine plus développée et reste souvent informelle. D’où parfois une concurrence stérile et un message brouillé pour les habitants.

À l’heure de la réforme territoriale et de la généralisation de l’intercommunalité, la clarification des enjeux est pourtant vitale. Le principal enseignement que je retiens des débats d’Evry est que l’habitant doit rester au centre du dispositif, qu’il s’agisse de la communication de service, qui va montrer l’utilité de l’intercommunalité dans la vie quotidienne (environnement, transports…) ou d’une communication plus politique (projet de territoire, pédagogie civique…) indispensable pour expliquer aux citoyens la nouvelle organisation territoriale. La communication trouvera sa cohérence en développant des messages sur ces deux formes d’intercommunalité. On constate en ce moment une forte volonté de rendre plus visible l’intercommunalité. Cela passe par une meilleure information de tous les acteurs du territoire en commençant pas les élus de base que sont les conseillers municipaux des communes membres. Ces fantassins de la démocratie locale constituent des relais d’opinion qui ne sont pas assez mobilisés. Bien informés, ils peuvent devenir les meilleurs messagers de l’intercommunalité.

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