Bâtir des régions résilientes

Après un XXème siècle qui fut le siècle des grandes guerres, on nous prédit un XXIème siècle qui sera celui des grandes catastrophes, environnementales, géologiques, industrielles ou sanitaires. Autant s’y préparer et s’adapter à ce contexte. L’OCDE a publié un rapport commandé par le gouvernement italien  sur le cas des Abruzzes, dont la capitale, L’Aquila, a été détruite par un tremblement de terre il y a quatre ans. Le rapport indique que la région devrait utiliser le vide crée par le séisme pour remédier au morcellement administratif, institutionnel et économique du passé. De nouvelles modalités de gouvernance (partage de l’information et actions publiques plus cohérentes) aideraient la région à dynamiser son économie, à promouvoir la croissance tirée par l’innovation en prenant appui sur le capital de connaissances et les compétences, et à refonder la conception de L’Aquila.

Les régions susceptibles d’être touchées par des désastres naturels ou qui subissent un déclin économique et démographique doivent se donner les outils pour être résilientes par rapport à ces enjeux. Le rapport de l’OCDE, en prenant l’exemple de la région des Abruzzes, invite les autorités à élaborer des politiques publiques basées sur l’innovation, le savoir, et l’ouverture à des capitaux extérieurs. Les recommandations du rapport peuvent guider les régions de tous les pays vers une croissance plus résiliente et les aider à assurer un suivi des pratiques exemplaires et améliorer le bien-être des collectivités locales après des catastrophes naturelles.

Huit recommandations sont formulées : planifier et engager un réaménagement dès que les besoins humanitaires immédiats sont satisfaits ; accroître la résilience du système régional avec une stratégie de développement intégrée et de l’adhésion des collectivités locales ; favoriser la coopération intercommunale et renforcer les capacités des administrations locales ; mettre en œuvre une stratégie d’innovation régionale ; améliorer les compétences et les faire coïncider avec les demandes du marché du travail ; accorder davantage de latitude aux forces vives de l’innovation ; protéger et promouvoir l’environnement naturel et le patrimoine culturel des Abruzzes, en assurant une offre touristique complète ; reconstruire L’Aquila sous la forme d’une cité créative et fondée sur le savoir.

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