Chers déchets

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Le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas. Les coûts de gestion des déchets augmentent mais la qualité du traitement aussi. Les 11èmes Assises nationales de la prévention et gestion territoriale des déchets, se déroulaient à la Grande Halle de la Villette à Paris, jeudi 16 et vendredi 17 septembre, alors qu’au même moment le bras de fer est engagé entre les représentants des collectivités territoriales et Eco-emballage.

Les associations d’élus, et au premier rang d’entre elles Amorce, ont boycotté la dernière réunion de la commission d’agrément avec les représentants des entreprises, prévue pour renégocier pour les six prochaines années le barème de contribution des producteurs. Selon les représentants d’Amorce, le rapport reste inégal. Les élus locaux en pointe dans le combat estiment que le coût net de traitement des emballages ménagers s’élève à un milliard d’euros, alors que la commission d’agrément s’accorde sur un financement à hauteur de 640 millions d’euros.

Au cours des débats aux Assises de La Villette, certains ont dénoncé un « détricotage du Grenelle ». Dans un débat que j’animais, Laure Tourjansky, représentante du ministère de l’Ecologie, a rappelé que la dépense de gestion des déchets municipaux atteignait 7,7 milliards d’euros en 2007: « Dès 2006, les investissements ont progressé avec la nécessité de mettre aux normes les incinérateurs. Puis, dès 2009, avec la mise aux normes des décharges. Depuis, les coûts continuent d’augmenter, non à cause des investissements techniques qui ont déjà été réalisés mais à cause de la hausse des flux à traiter ». Au delà des chiffres et du montant des dépenses assumées par les collectivités territoriales, un des enjeux dont on parle moins est la réduction à la source. François Dagnaud, maire-adjoint de Paris qui préside le Syctom (syndicat intercommunal de traitement des ordures ménagères de l’agglomération parisienne), expliquait dans le débat que son syndicat dimensionne désormais ses équipements de traitement en anticipant une réduction du volume de déchets. Il faut éviter la fuite en avant. Attention ça déborde !, comme le dit très justement la campagne de communication des pouvoirs publics.

Illustration : Contenu d’une poubelle provenant de Kuala Lumpur (Malaisie). Lors des Assises nationales de la prévention et gestion territoriale des déchets organisées par IDEAL Connaissance, les photographes Pascal Rostain et Bruno Mouron présentaient leur projet « Global Trash », série de photos  sur  des déchets de familles riches et pauvres récupérés dans 13 pays du monde. Un autre regard sur la globalisation et le recyclage dans le monde.

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