En France, une commune sur deux compte moins de 426 habitants. Les trois quarts des communes ont moins de 1.000 habitants, mais elles n’abritent que 15 % de la population. A l’autre extrémité, les 200 plus grandes communes du pays en concentrent à elles seules plus du quart. Telle est la diversité des 36.680 communes françaises révélée par les chiffres officiels de l’INSEE qui sont depuis ce 1er janvier la référence officielle pour plus de 350 dispositions législatives ou réglementaires liées à la vie des communes et de leurs administrés telles que le calcul des dotations de l’État ou la fonction publique territoriale. Depuis que l’INSEE a adopté une méthode permanente de recensement, les chiffres de la population sont régulièrement actualisés et cela permet de mesurer les évolutions géographiques en cours sur les territoires.
L’INSSE nous indique que, depuis le recensement de 1999, la France a gagné 4,2 millions d’habitants, soit une croissance de 7 % en 10 ans. Mais cette croissance est très inégale selon les régions et selon les types de communes. En métropole, ce sont les régions du sud et de l’ouest de la France qui ont le plus progressé. Les régions ayant connu les rythmes de croissance les plus élevés ont été le Languedoc-Roussillon (+14 %) et Midi-Pyrénées (+12 %), ainsi que la Guyane et La Réunion.
Trois communes sur quatre comptent plus d’habitants en 2009 qu’en 1999. Avec un gain de 9 % de population en moyenne, les communes de 1.000 à 9.999 habitants expliquent à elles seules près de la moitié de la croissance démographique, alors qu’elles abritent un tiers de la population. Les communes de 10.000 habitants et plus croissent moins vite que la moyenne (+4 % en 10 ans contre +7 % sur l’ensemble des communes). Mais parmi elles, les grandes villes (+ de 50 000 habitants) voient leur population croître plus souvent que les villes moyennes (81 % gagnent des habitants contre 68 %). Telle est la réalité géographique communale, mais à l’heure de l’intercommunalité généralisée, il faut replacer ces évolutions communales à l’échelle des bassins de vie et d’emploi. Si les Français “rurbains“ dorment dans des petites communes, ils travaillent et vivent dans des aires urbaines dont les limites administratives s’estompent.