Le changement, c’est ici (et maintenant). Il y a aujourd’hui plus de force d’innovation sociale dans la proximité de la démocratie locale qu’au sommet de l’Etat. Voici deux bonnes nouvelles que je veux partager avec vous pour oublier le climat morose national et montrer que la politique a du sens. Deux bonnes nouvelles qui renforcent les solidarités et qui n’ont pas coûté un centime aux budgets publics. Deux bonnes nouvelles fondées sur la force de la coopération.
La première bonne nouvelle vient d’une petite commune du Vaucluse, Caumont-sur-Durance (4.700 habitant), qui a créé la 1ère mutuelle municipale accessible à tous les habitants. Véronique Debue, adjointe aux affaires sociales et vice-présidente du centre communal d’action sociale (CCAS) avait observé que “le CCAS examine régulièrement des demandes d’aides d’habitants qui ne bénéficient ni de la CMU ni d’une mutuelle parce qu’ils n’ont pas les moyens d’en souscrire une, l’idée a donc été de regrouper toute la population pour obtenir des tarifs préférentiels accessible à tous“. En France, 4 millions de personnes sont sans assurance complémentaire. L’opération n’a pas coûté un centime à la commune. Un questionnaire a été envoyé à tous les foyers pour connaître leurs besoins, leur composition et leur avis sur le projet de mutuelle municipale. Dans un premier temps, une centaine de foyers se sont déclarés intéressés et leur nombre a rapidement doublé. En huit mois, 205 foyers ont manifesté leur accord de principe pour adhérer à la nouvelle mutuelle. Un comité de pilotage composé d’élus, de professionnels de santé et d’habitants a été chargé de contacter les mutuelles puis d’examiner leurs propositions : douze mutuelles ont présenté des offres et une d’entre elles a été retenue. Cette mutuelle intergénérationnelle va permettre des économies qui peuvent aller de 400 à 1.700 euros par an pour les habitants qui ont changé de mutuelle au profit de la nouvelle offre.
La deuxième innovation sociale locale est mise en œuvre à côté d’Orléans. La municipalité d’Olivet (19.500 hab., Loiret) propose aux habitants vivant en zone inondable de les mettre en relation avec ceux de quartiers à l’abri des crues, afin d’avoir un toit en cas de crue. Ce nouveau service est entièrement fondé sur la solidarité entre les habitants. Les élus municipaux ont calculé que si de grandes crues centennales de la Loire, déjà vécues en 1846, 1856, 1866 et 1907, venaient à se reproduire, il faudrait évacuer près de 8.000 habitants vivant en zone inondables. Se poserait alors la question du relogement. Dans le cadre de ces parrainages solidaires, les familles à héberger (filleuls) et familles accueillantes (parrains) ont la possibilité de se mettre en relation en se connectant sur le site internet de la mairie. En créant un parrainage solidaire, la famille accueillante s’engage à héberger une famille qu’elle a choisie (en fonction de critères : nombre de personnes à héberger, animaux ou non acceptés, etc.) si une inondation de la rivière Loiret survenait. Jean-Luc Molvot, adjoint au maire à la sécurité, explique l’intérêt de cette démarche : “En cas de crise majeure, nous savons que la solidarité s’exerce, les bonnes volontés se manifestent mais dans l’urgence l’efficacité n’est pas toujours au rendez-vous. Avec ces parrainages, nous organisons l’entraide en amont de l’inondation“. J’ai bien envie de poster sur mon blog davantage de bonnes nouvelles car elles existent, elles donnent des raisons d’espérer mais nous oublions trop souvent de leur donner la première place.
Nous en sommes loin dans notre commune mais l’idée est plusqu’interessante ! A soulever lors des débats !
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