S’il doit y avoir un avant et un après les trois jours d’attentas de la semaine dernière suivis de l’immense mobilisation citoyenne de dimanche, utilisons pleinement maintenant les armes de l’éducation et de l’intelligence. Mettons à profit les activités périscolaires rendues obligatoires par la réforme des rythmes scolaires, pour accélérer l’apprentissage de la citoyenneté. J’avais été frappé lors du débat sur l’école au dernier congrès des maires par la réactivité des élus municipaux et par leur créativité pour mettre en œuvre la réforme Peillon, dont ils avaient pourtant, légitimement, critiqués les conditions de création. Puisque dans chaque commune de France, les TAP et les NAP (acronymes des Temps d’activités périscolaires et des Nouvelles activités périscolaires) sont généralisés, utilisons les pour développer le sens du vivre-ensemble, accroître la connaissance de notre démocratie locale, éveiller les consciences par la culture et la présentation des valeurs qui fondent la République, combattre le racisme et l’antisémitisme (voir le magnifique film Les Héritiers qui montre bien comment un projet réalisé avec des adolescents peut changer leur regard sur l’antisémitisme).
Les enseignants ont bien sûr une place centrale dans la transmission des contenus, notamment pour fortifier l’éducation civique, mais leur action, nécessaire, ne sera jamais suffisante. Les activités périscolaires pourraient constituer de bons travaux pratiques. Responsables des contenus des TAP et des NAP, les communes ont la possibilité d’amplifier l’effort d’éducation civique des jeunes Français.
Allons-y sans hésiter. On ne peut pas se contenter de renvoyer la responsabilité seulement à l’école. Il faut entendre le constat dressé par la ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, mardi 13 janvier devant les recteurs qu’elle avait réunis au Lycée Louis Legrand à Paris (photo ci-dessus). Dans son discours, la ministre a reconnu que “la forme de délitement du lien social au cours des trente dernières années de crise économique et sociale n’a pas épargné l’école. Oui, le sentiment de désespérance, l’accroissement des inégalités et de la prévalence du déterminisme social, l’incapacité collective à prévenir le décrochage scolaire endémique d’une partie de notre jeunesse, ont entamé la mission d’égalité de l’école. Oui, les discriminations, l’écart entre les valeurs affichées et les réalités vécues, les replis identitaires, les velléités communautaristes, les logiques d’entre soi ont parfois affaibli son ambition de fraternité“. Et Najat Vallaud-Belkacem de s’interroger : “Comment transmettre le vivre-ensemble quand les élèves ne font plus l’expérience de la mixité sociale au sein des écoles et des établissements ? La remise en cause de la place de l’école dans la société, une forme de relativisme ambiant ont contribué à une perte de repères plus globale, interrogeant le sens de l’engagement de la communauté éducative et de ses personnels“.
En réponse, la ministre a donné des directives précises aux recteurs mais elle a aussi appelé à “élargir cette mobilisation en lien avec les services de l’État et les acteurs de l’éducation populaire, de l’action socioéducative, de la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. La mobilisation coordonnée de l’ensemble des partenaires éducatifs et sociaux est indispensable pour répondre à l’enjeu actuel de citoyenneté“. Najat Vallaud-Belkacem a par ailleurs confirmé “la généralisation à venir des PEDT, l’occasion de renforcer l’équité territoriale et d’offrir au plus grand nombre des projets de qualité qui mobilisent l’ensemble des ressources des territoires“. Rappelons que ces PEDT (projets éducatifs territoriaux) ont précisément été créés dans le cadre de la réforme Peillon des rythmes scolaires.
bonjour,
Oui il le faudrait :
– en passant ‘une formation cohérente des adultes intervenants auprès des enfants : moyens à déployer…
– que les adultes : enseignants, animateurs, personnel d’encadrement, familles des enfants :
construisent leur commun sur des valeurs essentielles à garantir :
Respect Tolérance Non jugement Non violence
Espace de liberté, égalité,
– que les enfants trouvent des espaces et personnes sûrs pour s’exprimer par tous moyens : verbal non verbal arts vivants théâtre danse arts plastiques …
Que les parents soient inciter véritablement à l’implication…
Pour ma part, éducatrice formatrice petite enfance, dès le jeudi 8 janvier
lors d’un T A P dans une école rurale où j’intervenais sur une animation appelée : causerie philo spéciale enfants : j’ai préparé – un conte et une causerie philo avec 12 enfants entre 3/5 ans qui ont pu s’exprimer sur les mots et leurs effets sur eux : AMIS et ENNEMIS…
aucun enfant n’a parlé spontanément des évènements de la veille, mais tous savaient dire ce qu’était un ami ou un acte ami ainsi qu’ un ennemi ou acte ennemi…
L’animateur avec de bons outils de qualités et une formation de qualité, motivé et s’impliquant pourra accompagner l’éveil et l’instruction à la citoyenneté par les chemins qui de la petite enfance à l’enfance et plus encore, établiront les Droits fondamentaux de l’Homme à la liberté à l’égalité et à la fraternité, par l’expérience de la solidarité.
Que chacun ni ne néglige, ni n’ignore sa contribution au Monde, là tout près et un peu plus loin…
Si un enfant :
Si un enfant vit dans le jugement,
il apprend à condamner,
Si un enfant vit dans l’hostilité,
Il apprend à être agressif,
Si un enfant vit dans le ridicule,
Il apprend à être gêné,
Si un enfant vit dans le soupçon,
Il apprend à être coupable,
Si un enfant vit dans la tolérance,
Il apprend à être patient,
Si un enfant vit dans la loyauté,
Il apprend à être juste,
Si un enfant vit dans la sécurité,
Il apprend à avoir confiance,
Si un enfant vit dans l’approbation,
Il apprend à s’aimer lui même,
Si un enfant vit dans l’affection,
Il apprend à aimer…
Texte anonyme – paru dans une revue d’assistantes maternelles et qui a plus de 20 ans …
Merci de votre attention,
Nadine Decorce.
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