2015, année territoriale de renouvellement

2015, année territoriale

2015 sera assurément une importante année territoriale. Elle a commencé avec la création officielle au 1er janvier de onze nouvelles métropoles et doit s’achever en décembre avec les élections régionales dans le cadre du redécoupage qui a fait passer l’Hexagone de 22 à 13 régions. Ces futures régions seront dotées de pouvoirs accrus comme le prévoit le projet de loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) qui sera votée dans les mois prochains. Entre temps, en mars prochain, les départements vivront un bigbang avec pour la première fois un renouvellement total des élus départementaux, la parité complète de leur personnel politique et l’obligation de cette parité dans les bureaux des assemblées départementales.

Paradoxe, cette nouvelle donne territoriale décidée par la majorité socialiste sera probablement mise en œuvre par des élus du centre et de droite. Les analystes électoraux nous annoncent leur large victoire aux élections départementales et régionales, dans la foulée des municipales de l’an passé. Certes, on ne fait pas une réforme administrative pour gagner les élections mais l’histoire repasse les plats quand il s’agit de décentralisation. Faisant suite aux lois Defferre, les premières élections régionales en mars 1986 avaient vu la victoire de l’opposition de droite et du centre dans 20 régions sur 22. Les nouveaux présidents s’étaient alors emparés du pouvoir régional en portant des projets ambitieux et en demandant à la majorité présidentielle de tenir ses promesses sur les transferts de moyens qui devaient accompagner les transferts de charges. Ceux qui avaient voté à Paris contre les lois de décentralisation (heureuse époque des cumuls de mandats) en devenaient les zélateurs dans leurs capitales régionales et chefs-lieux de département.

Cette fois, les caisses sont vides. Les régions sont exsangues depuis que leurs recettes et leur fiscalité ont été réformées par le gouvernement Fillon. Les départements sont très lourdement lestés par leurs dépenses sociales et devront continuer à baisser leurs dépenses de fonctionnement. Les équipes qui prendront la tête des futures assemblées locales sont appelées à faire preuve de créativité dans les politiques publiques territoriales. C’est ce que commence à faire, dans les communes et intercommunalités, la génération des élus de 2014, en travaillant essentiellement sur la baisse des dépenses plutôt que sur un hypothétique accroissement des recettes.

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